• Remise en eau du lavoir

    Sur plus dune centaine de mètres, des travaux ont été réalisés pour relier l’écoulement de la source au lavoir. L’eau s'y écoule à nouveau et le surplus rejoint le ruisseau « le Jaunet ».

    Attention, la baignade y est strictement interdite !

    Le lavoir, lieu essentiel de la vie du village

    Remise en eau du lavoir Pour beaucoup, le lave-linge est sans doute l’une des plus belles inventions du 20e siècle. En France, la première machine à laver le linge à moteur est exposée en 1920 à la foire de Paris et connaît un franc succès.

    Mais ce n’est qu’à partir de 1954 que la machine à laver se chargeant par le dessus commence à envahir le marché et les foyers.

    Dans les campagnes et notamment à Bellou-le-Trichard, le modernisme commence en 1925 avec l’idée de créer un lavoir communal.
    Pour cela, il faut un terrain bien placé à côté de la source.
    À l’époque, René d’Oresmieulx de Fouquières et Armande de Romanet de Beaune son épouse, donnent par acte notarié le terrain approprié. Le futur lavoir public étant appelé à rendre de très grands services à la population, le maire Émile Duc lance alors une souscription, faute d’avoir la totalité des 10 700 anciens francs.

    En ce temps là, l’enjeu était de taille, et la solidarité agissant, les dons sont allés bon tain pour au final réunir la somme de 3 337,50 anciens francs. De 1 franc à 100 francs, tout le monde y est allé de sa poche. L’abbé, le receveur buraliste, le maréchal, le menuisier, le charron, l’instituteur, le hongreur, le charpentier, le cantonnier et 107 autres personnes ont donné quelque chose pour que le lavoir puisse voir le jour.

    Une subvention de 500 francs a complété le tout.

    Dans les années 50 à 60
    À partir de l’inauguration du lavoir de 9,80 m de long et de 3,10m de large en mai 1926 qui s’est faite en présence du sous-préfet, du maire du Theil Monsieur Abadie, du maire de Saint-Germain-de-la-Coudre Monsieur Vau et bien sûr de nombreux habitants, le lavoir est devenu le lieu essentiel de la vie du village, un lieu où se colportaient les nouvelles…

    Certains habitants originaires de Bellou se souviennent des années de transition, celles qui vont de 50 à 60, un pied dans la tradition et l’autre qui tâtonne la modernité. Un temps où l’électricité arrivait de Pouvrai, un temps où l’eau n’arrivait pas encore dans les habitations, un temps où les labours et les foins se faisaient encore à cheval percheron alors que certains avaient acheté les premiers tracteurs, un temps où le seul téléphone était à l’épicerie.

    « Le matin on faisait bouillir le linge à la maison dans la lessiveuse. Les grosses pièces comme des draps dans le fond, au dessus des torchons ». Quand l’eau avait un peu refroidi, « on mettait les chemises puis les culottes de velours et les bleus de travail. On emmenait ensuite le linge au lavoir dans la brouette en vélo, à pied, avec la brosse et le savon de Marseille. Les plus anciens utilisaient encore la cendre et les plus modernes des petits barils de lessive ».

    Au lavoir, « chacun avait sa case à laver en bois dans laquelle on mettait les genoux. Chacun avait sa place, la meilleure étant au plus près de l’eau courante ». La grande majorité du linge était en coton, mais pas de la même qualité qu’aujourd’hui. « Les draps étaient épais et lourds à rincer. On attrapait une patte d’un pantalon et avec mouvement de main on envoyait de l’air dedans. Il reprenait la forme d’un être humain, ça m’amusait » explique une habitante originaire du village.

     

     


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